Ouverture, incontestablement le mot de 2007 en politique française.
Cette méthode consistant à faire appel à des individus provenant d'autres formations politiques pour gouverner avec soi commence à faire des émules, et c'est donc logiquement qu'elle trouve sa place à Montluçon pour les élections municipales.
En effet, deux têtes de liste l'ont d'ores et déjà annoncé. Le maire sortant, Daniel Dugléry, souhaite conduire une liste "ni de droite, ni de gauche". Cette expression laisse penser que le représentant local de l'UMP va s'adonner aux recettes de l'ancien chef de son parti, en appelant des personnalités locales de gauche et du centre à venir le rejoindre sur sa liste.
Pierre Goldberg, lui aussi, souhaite conduire une "liste ouverte". Aux membres du PC s'ajouteront donc des Socialistes, ainsi que des militants des collectifs antilibéraux. Les noms de Stéphane de Freitas (militant socialiste), et de Bernard Sistou (ancien conseiller municipal PS) ont même été cités par l'intéressé dans le Modergnat n°36 de novembre 2007. L'ouverture de l'ancien maire de Montluçon se limitera donc à l'ensemble de la gauche.
Sortir de la logique des partis politiques, c'est aussi une devise que partagent les deux hommes. Parmi les candidats déclarés, seuls Bernard Lesterlin et Pierre-Antoine Légoutière se présentent clairement comme les candidats d'un ou plusieurs partis.
Alors que l'ancien député-maire communiste semble s'éloigner du PC et des "logiques partisanes traditionnelles", René Casilla (qui dit avoir été approché par les candidats PS et UMP dans le cadre de l'ouverture) veut de la même manière "sortir de l'exécutif tout puissant".
L'actuel maire de Montluçon ne met pas non plus son appartenance à l'UMP en avant (ce fut le cas, déjà pendant les législatives).
Cette stratégie permet à ces trois candidats de rendre les contours de leur appartenance politique un peu plus flous, dans le but d'attirer le maximum d'électeurs "flottants". Ces derniers sont plus nombreux qu'on ne le pense à Montluçon, en témoigne le succès de François Bayrou aux présidentielles sur notre commune (17,40%) qui occupait largement le créneau du contour flou. Le candidat MoDem de la deuxième circonscription n'ayant réussi à totaliser que 3,64% des suffrages sur Montluçon dans la foulée des législatives, les 14% restant devront bien se reporter sur quelqu'un... A suivre!
4 commentaires:
Si Mr l'actuel maire veut ouvrir sa liste , cela ne laisse pas croire qu'il élargit ses idées. Pourquoi changerait-il de comportement ? Il a quand pu nous montrer , insultes à l'appui, qu'envers ceux qui ne pensaient pas comme lui, il n'avait aucune considération.
Phrase célèbre de son début de mandat:"On est avec moi ou alors on est contre moi!"
Il ne faut peut-être pas considérer les montluçonnais que comme des crétins.
c'est drôle que jamais les insultes dont le maire a été la victime tout au long de son mandat (reprenez les propos des chefs de file communiste et socialiste au conseil municipal) ne soient évoquées. D'après vous, il n'y aurait qu'un méchant? Vous ne croyez pas que les mensonges et la mauvaise fois peuvent parfois énerver et conduire à des propos un peu rudes? allons, un peu d'objectivité!
DUGLERY n'est plus de droite Goldberg n'est plus communiste et la terre n'est plus ronde. Ils ont honte de leurs couleurs leurs partisans apprécieront Comment voter pour des personnes qui ne s'assument pas tels qu'ils sont?
Taddei, socialiste insomniaque, ou veilleur de nuit, n'a pas demandé à Goldberg si il se cachait d'être coco. J'ai dû entendre le contraire. Quand à l'UMP Dugléry, il n'est pas de droite, mais comme aurait dit Coluche, il est encore moins de gauche !
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